Mercredi dernier, Elisapie s’est adressée directement au premier ministre québécois François Legault pour lui demander d’admettre l’existence du racisme systémique à la suite du décès tragique de Joyce Echaquan. La vidéo, qui est devenue virale, offrait aussi des pistes de solution, notamment dans l’éducation, pour que la population québécoise comprenne l’histoire des Autochtones.
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C’est dans ce même esprit qu’elle s’est présentée à Tout le monde en parle pour livrer une performance qui, comme pour nous, vous donnera des frissons. Pour l’occasion, c’est la pièce Una, tirée de son récent album The Ballad of the Runaway Girl, que la chanteuse inuk a choisi de chanter pour passer son message. Una porte en effet sur l’amour unique et profond qui unit une mère et son enfant.
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On rappelle que Joyce Echaquan était la mère de sept enfants avant qu’elle ne rende son dernier souffle à l’hôpital de Joliette sous les insultes racistes et les mauvais traitements du personnel soignant. Un événement qui a bouleversé le Québec, mais qui n’a pas convaincu le gouvernement de l’existence du racisme systémique. Chose qui a été réitérée par la vice-première ministre, Geneviève Guilbault. « On reconnaît qu’il y a du racisme au Québec », a-t-elle simplement déclaré.
Des paroles qui contrastaient énormément avec celles de l’ethnologue huronne-wendat Isabelle Picard, du Grand chef du Conseil de la nation Atikamekw Constant Awashish et de la dirigeante autochtone Michèle Audette, aussi des invités à Tout le monde en parle. Chacun a souligné l’importance d’inclure les autochtones dans les décisions prises par le gouvernement.
« Est-ce qu’on mettrait un homme à la Condition féminine, ou un anglophone à la langue française? », a d’ailleurs indiqué Constant Awashish.
Il est en effet plus que temps qu’on passe en mode écoute et que des actions concrètes soient mises en place pour qu’aucun autre événement comme de celui de Joyce n’arrive.
Comme l’a si bien dit Guy A. Lepage en fin d’émission : « Que justice soit rendue pour Joyce Echaquan ».