Hier soir avait lieu la première du spectacle de Phil Roy intitulé Philou, et c’est devant une salle bondée que l’humoriste a pris plaisir à nous faire rire, mais aussi, à nous faire pleurer. En effet, le deuxième one-man-show de Phil Roy porte bien son nom comme il nous a transportés directement dans son univers, à grands coups de nostalgie en pleine tête.
Dans la vie, je suis déjà quelqu’un de nostalgique. Tout, mais absolument tout ce qui touche mes souvenirs d’enfance vient facilement me mettre la larme à l’oeil. (Ça gosse!) Eh bien, hier soir, lors de la première du spectacle de Phil Roy, j’ai été servi. Tant par la gentille barmaid qui était heureuse de retrouver son Olympia à guichets fermés que par l’histoire que nous a raconté Phil Roy. Parce que oui, c’était une histoire.
L’histoire a donc logiquement débuté par l’enfance de l’humoriste. Ce qui venait drôlement mettre les choses en perspective comme il est lui-même nouvellement papa. Tout au long de ce premier segment, il nous racontait d’hilarantes anecdotes sur ses parents. Les mimiques de son père m’ont vraiment fait rire parce que j’ai assurément reconnu le mien et j’ai la certitude de ne pas avoir été le seul. Aussi, les répliques complètement iconiques provenant de la mère de Phil Roy m’ont inévitablement rappelé celles de ma propre mère et c’est là que la magie s’est installée.
C’est là que la connexion s’est faite.
Si j’ai reconnu mes parents dès les premières minutes du spectacle, ce n’est pas nécessairement parce que j’ai exactement le même âge que Phil Roy, mais bien parce qu’il a misé juste. Misé juste en relatant des faits de son enfance complètement anodins, mais absolument tordants. Des faits que nous avons tous déjà vécu. Ce qui est venu nous mettre un sourire aux lèvres.
Un sourire qui est resté tout au long du spectacle (en dessous de notre maudit masque).
Donc, je disais que la magie s’était installée rapidement. En effet, elle y était et elle sortait du bout des doigts de Phil Roy de façon très agile, tel un Dumbledore possédant plusieurs années d’expérience. En fait, Phil Roy savait ce qu’il faisait. Il savait exactement qui était son public, et je ne parle pas que de la génération millénaire. Il savait également comment jongler avec les sentiments et la réponse de ses fans.
Bien que j’ai ri à m’en taper sur les cuisses, j’ai aussi ressenti beaucoup d’émotion lors de certains passages de son spectacle Philou, comme Phil Roy était un véritable livre ouvert hier soir, sur la scène. Une saga bien honnête qui ne cessait de nous faire réfléchir. Il s’est d’ailleurs ouvert sur l’anxiété dont il est aux prises et pour moi, à ce moment bien précis, j’ai ressenti une réelle connexion avec l’humoriste comme je fais exactement le même genre d’anxiété que lui. Je me sentais excessivement visé tout au long de cette partie où il racontait avoir déjà appelé une ambulance, croyant être victime d’une crise cardiaque alors qu’il était plutôt la proie d’une vilaine crise de panique. J’avais l’impression d’être le seul dans la salle. J’entendais mon coeur battre et je le sentais jusque dans ma gorge.
Ça aussi, c’était un tour de magie.
Phil Roy s’est évidemment ouvert sur son nouveau rôle de papa, mais aussi sur le deuil prénatal. Un endroit sombre par lequel lui et sa copine ont malheureusement dû passer, il y a deux ans. La voix nouée par l’émotion, Phil Roy n’a pas pris de pause et n’a pas trébuché afin de faire véhiculer un message d’espoir, mais aussi de courage pour tous ceux et celles qui sont passés par là . Un moment touchant exposant la vulnérabilité et la maturité de l’humoriste.
Au fond, le spectacle Philou, c’est une biographie comique de Phil Roy. C’est une collation des grades marquant le passage de l’enfance à l’adolescence ainsi qu’à l’âge adulte pour l’humoriste. Un spectacle qui me donnait l’impression que Phil Roy en était à sa centième représentation. Un spectacle ou les rires, les larmes et la nostalgie étaient en symbioses.
Dans ce deuxième one-man-show, Phil Roy ne fait pas que faire rire son public, il se connecte directement à sa nostalgie, à ses sentiments et à son coeur comme son humour rejoint tout une génération qui est en pleine évolution, faisant face au cycle de la vie, tels Simba et Nala sur le point de poser leurs pattes sur les Terres interdites.
Et c’est franchement réussi!
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