Nathalie Simard commente la vague de dénonciations: « Il est temps que la honte change de camp »
Ce mercredi, le talk-show Bonsoir Bonsoir recevait à distance une invitée de marque à son émission, soit nulle autre que Nathalie Simard. Bien que l’entrevue ait débuté sous le signe de la légèreté, alors que l’animateur Jean-Philippe Wauthier a souligné les 35 ans de la première diffusion du Village de Nathalie, le ton est rapidement devenu plus sérieux quand est venu le temps d’aborder la vague de dénonciations qui a lieu depuis les dernières semaines. Nathalie Simard, qui a dénoncé son agresseur Guy Cloutier il y a 16 ans déjà , a commenté le mouvement.
Questionnée par Jean-Philippe Wauthier à savoir si elle trouvait que les choses avaient changé depuis sa prise de parole, celle-ci n’a pas hésité à répondre que oui, mais sous une certaine réserve.
« Moi, j’ai passé par le système, par la jungle de la justice et je réalise aujourd’hui après tout ce que j’ai vécu, après tout ce que j’ai vu […], comment j’ai été chanceuse parce que moi j’ai pu piéger Guy Cloutier chez moi, mais ce n’est pas donné à tout le monde, ça ne se passe pas toujours comme ça. Lui, il n’a pas eu le choix de passer aux aveux et plaider coupable », a-t-elle d’abord expliqué.
Elle a ensuite enchaîné : « Cela dit, on comprend avec tout ce qui se passe que notre système de justice est malade. J’espère juste que notre gouvernement et notre système de justice comprennent le message actuellement. Je pense que toutes les façons de parler sont bonnes. C’est sûr qu’actuellement, il y en a plusieurs qui ne doivent pas bien dormir. »
Outre la réforme du système judiciaire, Nathalie Simard a indiqué qu’un autre changement essentiel devrait être amené par le gouvernement, soit le retour des cours d’éducation sexuelle.
« Avec tout ce qu’on entend, tout ce que l’on voit, on a besoin d’une éducation sexuelle dès le jeune âge, on a besoin de comprendre le consentement, qu’une femme, ce n’est pas un objet, un homme non plus. Bravo d’ailleurs aux hommes qui se lèvent debout aujourd’hui parce qu’il y a en a plusieurs, il ne faut pas avoir peur, on est tous derrière vous, on est derrière tout le monde. Je serai toujours du côté des victimes. »
Elle a compati davantage avec les victimes qui sont souvent critiquées pour leur choix de dénoncer leurs agresseurs sur les réseaux sociaux.
« Il faut rester fort dans tout ça, c’est difficile tous les jugements, tout ce qui se passe sur les réseaux sociaux, c’est ingrat, mais tenons-nous ensemble et faisons de toute cette vague une chaîne de solidarité pour faire en sorte que ça arrête. C’est clair qu’en ce moment, c’est le milieu artistique qui est éclaboussé, mais ça se passe dans tous les domaines de notre société. Et ça, il ne faut pas l’oublier. »
En guise de conclusion, Nathalie Simard rappelle la plus importante règle de toute : « C’est important de se respecter ». Un fait qui doit être appris aux plus jeunes générations. « Il y a des enfants qui nous suivent, c’est important de donner l’exemple. Il est temps que la honte change de camp. »
Pour l’entrevue complète, c’est ici.