Dimanche soir, l'homme le plus fort du monde, Hugo Girard, faisait partie du trio d'invités de Jean-Philippe Dion au chalet de La vraie nature et il s'est livré comme jamais à propos de sa carrière d'athlète et de tout ce qu'il exige de lui-même.
Pour lui, l'échec n'a jamais été une option et il met toujours la barre très haute face à ses performances, mais aussi à sa vie personnelle. Toutefois, son physique imposant n'a pas toujours été à son avantage puisqu'il était la cible de moqueries par ses camarades de classe lorsqu'il était plus jeune. Il n'était pas particulièrement habile au hockey et avait l'impression de décevoir son père.
C'est alors qu'il est âgé d'à peine 10 ans que son monde est grandement ébranlé par le divorce de ses parents. Fasciné par les superhéros, il ramasse des bouteilles vides pour se payer ses premiers poids et altères et se met à l'entraînement afin de retrouver le contrôle de sa vie.
Plus de 20 années de sacrifices et d'efforts surhumains s'écouleront avant qu'il ne remporte le titre qu'il convoitait depuis le départ : celui de l'homme le plus fort du monde. Cet objectif, bien qu'il puisse sembler irréaliste, est le rêve qui motivait son ardeur, sa constance et sa persévérance.
Parlant de l'époque où il a commencé à se démarquer par ses prouesses physiques, il raconte : « Moi, j'ai commencé à creuser un trou avec une pelle à 12 ans et je suis tellement creux dans le trou, quand tu regardes en l'air tu ne vois pas la lumière. Fait que si j'arrête, je tourne le dos à 13 ans d'efforts, 13 ans de sacrifices, 13 ans de travail. La seule chose que je peux faire c'est de continuer à creuser et peu importe ce qui va arriver, il va se passer quelque chose. »
Et pourtant, lorsqu'il est finalement devenu ce qu'il espérait tant... il était déçu. Déçu par sa performance, convaincu qu'il aurait pu faire mieux.
Après avoir visionné cette performance historique le proclamant enfin l'homme le plus fort du monde, Jean-Philippe lui demande s'il est fier et il répond que ce sont de « beaux souvenirs », évitant ainsi un peu la question avant de s'expliquer : « J'étais content sur le coup, mais par la suite, il manquait quelque chose. Je me souviens que j'étais couché sur le lit après la compétition et ma conjointe me dit : « Tu n'as pas l'air content ». J'ai dit : « J’aurais pu faire mieux ». »
En effet, Hugo Girard n'est pas en compétition avec les autres, mais avec lui-même. Un titre ne l'intéresse pas, s'il n'a pas eu l'impression alors de dépasser ses propres limites.
Il conclut toutefois en disant qu'il est heureux de sa carrière et de ce qu'il accomplit.
On lui souhaite de parvenir un jour à être aussi fier de lui que nous le sommes !
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