Mercredi, Jérémy Gabriel et Mike Ward se sont présentés à la Commission des droits de la personne, deux ans et demi après que l’humoriste a été condamné à verser 42 000$ au jeune chanteur et à sa mère, alors que la cause était portée en appel. Mike Ward a réagi à vif devant les caméras à sa sortie de l’audience, mais a aussi adressé la question via les réseaux sociaux, tandis que celui qui s’était fait connaître comme le « petit Jérémy » était de passage à l’émission de Denis Lévesque, hier soir sur les ondes de TVA.
L’interprète d’I Don’t Care a défendu sa position en entrevue avec l’animateur : « Denis, je vais te le dire honnêtement. Encore aujourd’hui, je les subis les impacts. Encore aujourd’hui, y’a des gens qui peuvent m’écrire sur les réseaux sociaux, qui peuvent m’interpeller pis dire : »Hey, t’es pas encore mort, toi? »Â »
« On veut pas censurer personne », précise-t-il en réaction aux arguments de Mike Ward et son avocat Julius Grey, qui souhaitent renverser la décision pour éviter de créer un précédent. « Le jugement du tribunal vient pas censurer personne et il va pas brimer la liberté de personne. Ça vient pas restreindre la création de personne », ajoute-t-il, sans faire mention de la notion de jurisprudence. « La position, c’est pas de dire qu’on n’a pas le droit de parler de moi, c’est pas un traitement de faveur que le jugement du tribunal est venu posé. C’est le fait d’utiliser le handicap de manière à m’humilier, de manière à me discriminer sur la scène », explique Jérémy Gabriel.
« Oui, je suis un enfant; oui, je suis une personnalité publique, résonne-t-il face au plaidoyer de Me Grey. Mais faut pas oublier que j’étais mineur. J’étais encore plus vulnérable aux attaques, encore plus vulnérable à ces impacts-là  ». Pour lui, il s’agit de « rétablir justice ». Celui qui a chanté pour le pape pendant son enfance a également réagi aux propos tenus par Mike Ward concernant d’anciens membres de la Commission qui ont été accusés de pédophilie, spécifiant que « ça peut pas être utilisé pour enlever la crédibilité de la position juridique de la Commission des droits de la personne. »
Par ailleurs, Jérémy Gabriel a profité de sa participation à l’émission pour témoigner de la colère qui l’habite face à  Alex Martel, le fondateur du Rockfest, qui se range visiblement plutôt du côté de l’humoriste et qui a pris la peine d’écrire qu’il n’avait invité le chanteur à son festival que pour rire de lui. « Monsieur Alex Martel m’avait affirmé de façon quasi solennelle que le but de l’invitation au Rockfest, c’était pas de rire de moi, parce que sinon on serait pas allés. Donc, en d’autres mots, il a menti à mon gérant, il m’a menti à moi », confie l’interprète.
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