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Jérémy Gabriel dénonce l’intimidation et la discrimination dont il est victime
Crédit: Facebook de Jérémy Gabriel

Après qu’il ait reçu une multitude de messages (dont plusieurs étaient haineux) suite à sa victoire en Cour d’appel contre l’humoriste Mike Ward, c’est avec un regard très sage, intelligent et résilient que Jérémy Gabriel a décidé de dénoncer toute l’intimidation et la violence verbale dont il a été et est toujours victime, tant sur les réseaux sociaux qu’en chair et en os.

Sur sa page Facebook, le jeune homme de 22 ans s’est exprimé sur les diverses insultes qu’il reçoit quotidiennement, en prenant compte de la liberté d’expression, mais en rappelant également aux gens qu’en faire un bon usage est primordial. Jérémy a du même coup présenté quelques exemples de commentaires violents reçus récemment, même sur son compte personnel.

« Je comprends la nécessité de la critique et le besoin des gens d'exprimer leurs opinions, mais comment des personnes peuvent-elles ressentir le besoin d'aller écrire ces insultes à une personne qu'ils ne connaissent même pas au sujet d'un débat dont ils ne connaissent peu ou pas les vrais enjeux? Je crois qu'il y a une limite à se sentir concerné par une nouvelle et un débat. Que j'obtienne 35 000$ en dédommagements ou pas, ça n'a strictement aucune conséquence dans la vie de Pierre-Jean-Jacques, qui tient absolument à laisser son opinion en commentaire sur la page de TVA Nouvelles », lance-t-il d’emblée, avant de tenter de conscientiser les internautes malveillants.

Il poursuit : « Ã? tous ceux qui disent que je dois prendre mon trou parce que la liberté d'expression doit prévaloir sur mes droits fondamentaux : lisez les messages que j'ai partagés. Venez me le dire en pleine face, si vous pensez être capables de vivre tous les jours avec ce genre d'insultes dans votre boîte de réception ou même scandées devant vous dans la rue. […] Nous avons tous le droit fondamental de nous exprimer, nous avons tous le droit à la liberté d'expression. Mais, nous avons la responsabilité d'en faire un bon usage. Nous sommes responsables de tout ce que l'on dit et de tout ce que l'on écrit. Toutes ces insultes, tous ces messages haineux, elles sont la preuve réelle et tangible de la pertinence de mon combat avec la Commission des Droits de la Personne depuis 2012. Si la victoire devait m'être concédée lors de l'audience en Cour suprême (si elle a lieu), elle ouvrira la porte à une nouvelle ère, pleine d'espoir pour toutes les minorités visibles qui souhaitent s'impliquer publiquement dans leurs domaines respectifs sans craindre d'être victimes de discrimination. Une ère nouvelle, en effet, où l'intimidation et la discrimination ne pourront plus être justifiées par la liberté d'expression. »

Bien qu’il soit conscient qu’être une personnalité publique engage son lot de critiques et nécessite une complète tolérance, il affirme une fois de plus que l’intimidation et la discrimination ne représentent pas de la critique. Jérémy a finalement conclu en remerciant les gens qui continuent de le supporter et qui lui envoient de belles pensées et des encouragements.

Espérons que toute cette violence gratuite cessera ou, du moins, diminuera!

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