Jean-Pierre Bélanger, le conjoint de la regrettée Andrée Boucher, a révélé lors d’une entrevue accordée à Radio-Canada que la comédienne s’est, en réalité, suicidée.
« J’ai décidé de parler des vraies conditions de la mort de ma conjointe. C’est un mal nécessaire. […] Si elle avait eu l'assistance médicale à mourir, ça n’aurait pas été indigne comme ça. Elle aurait eu le temps de parler à ses proches, j’aurais eu le temps de lui dire que je l’aime une dernière fois, mais il n’y a rien de tout ça qui est arrivé », a commenté l’auteur lors de son entrevue.
Rappelons qu’Andrée Boucher a poussé son dernier souffle le 30 septembre dernier. L’actrice qui jouissait d’une grande et impressionnante carrière était âgée de 83 belles années.
Andrée Boucher était originaire de Macamic, une petite municipalité dans le nord-ouest de l’Abitibi-Témiscamingue que nous connaissons très bien. Elle a débuté sa carrière à l’âge de 17 ans en tant que chanteuse dans les cabarets, mais c’est en 1956, alors qu’elle interprétait le rôle de Artémise dans Les Belles histoires des pays d'en haut, qu’elle s’est fait connaître davantage.
Puis, en 1986, madame Boucher aura certainement marqué toute une génération dans son rôle de ?velyne Lamontagne dans le téléroman culte, Des dames de coeur.
Jean-Pierre Bélanger s’est d’ailleurs ouvert sur le deuil de sa femme, en novembre dernier, lors d’une entrevue qu’il a accordée au magazine 7 Jours. ll a partagé comment le départ de sa femme a été difficile, mais qu’il se sent apaisé de savoir qu’elle ne souffre plus.
Il a mentionné comment Andrée Boucher a été salvatrice : « Elle m'a fait aspirer à autre chose, admet l'auteur. Elle pouvait réussir sans écraser l'autre. Et elle m'a fait découvrir qui j'étais vraiment ».
« Quand elle est décédée, je ne m'appartenais plus. 'a été une onde de choc! Mon Andrée a partagé ma vie pendant 45 ans. Durant trois semaines, c'est comme si j'avais eu un poignard enfoncé dans les tripes. J'essayais de l'enlever, mais je n'y arrivais pas. 'a été terrible! », continue-t-il.
« Pendant que j'écrivais ce livre, elle était malade et souffrante. C'est surtout là qu'était la difficulté. Vers la fin, je lui donnais des soins, et il n'y avait que moi pour les lui prodiguer. Alors des fois, je regardais le ciel et je disais: ??Est-ce qu'il y a quelqu'un en haut qui va venir m'aider?!? Ce n'était pas plus drôle pour elle […] C'est un apaisement. Il y a eu bien de la douleur dans les dernières années. Savoir qu'elle ne souffre plus, c'est beaucoup », a-t-il déclaré.
Nous envoyons nos sympathies à toutes les personnes touchées par ce tragique départ…