Jean-François Pauzé en avait davantage à raconter sur son ami, Karl Tremblay.
Celui qui était son collègue et leader sur scène avec les Cowboys Fringants était aussi son coéquipier au hockey, son «ailier gauche» comme il l'appelle dans un témoignage percutant rendant hommage au regretté chanteur.
«Mon ailier gauche. �trangement, mes meilleurs moments avec Karl n'étaient pas avec les Cowboys. Ceux que je chérissais particulièrement se passaient les dimanches et les mardis lorsque nous allions jouer au hockey. La plupart du temps, nous étions fourbus d'avoir fait des concerts la veille et l'avant-veille. Mais quand nous partions tous les deux vers l'aréna le dimanche soir, on était heureux. C'était notre exutoire, notre détente et notre club social (...) Depuis deux ans, tu ne viens plus jouer. J'ai encore du fun à voir les boys mais ce n'est plus pareil. Je fais la route seul pis tu me manques. Lundi soir, après ma game, je suis passé chez toi. � ma grande surprise, tu étais réveillé, assis sur ton divan dans le salon. Je suis entré et on a jasé une heure. T'étais brûlé, mais tu gardais encore espoir. 36 heures plus tard tu mourrais. Au moins, je me dis que ce lundi 13 novembre 2023, j'aurai pris une p'tite dernière avec toi», écrit Jean-François Pauzé avec sa superbe plume habituelle, un hommage bouleversant.
Karl Tremblay est mort le 15 novembre, Ã 47 ans, des suites d'un cancer de la prostate fort agressif. Depuis, les hommages pleuvent.
Un autre rassemblement avait d'ailleurs lieu cet après-midi (18 novembre), du côté de Repentigny.