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Hugo Girard voit son contrat avec BMR être suspendu après une controverse le liant aux Hell Angels
Crédit: Casa via page Facebook Hugo Girard

Ce mercredi, l’homme fort Hugo Girard s’est retrouvé bien malgré lui dans l’eau chaude après qu’un enquêteur civil de la Sûreté du Québec (SQ) ait fait des liens entre lui et les Hells Angels, selon ce qu’a rapporté La Presse. Le tout s’est fait devant la Régie des alcools, des courses et des jeux (RACJ), alors qu’une audience avait lieu sur le dossier New Era Fighting & Promotion à la suite de la demande de permis par son président, Yan Pellerin. Ce dernier souhaiterait organiser des combats de boxe et d’arts martiaux.

La RACJ a demandé à la SQ de faire une enquête avant d’étudier la demande de monsieur Pellerin, un ancien boxeur, comme ce dernier entretiendrait des liens avec le groupe de motards criminalisés. Bien que monsieur Pellerin soit aujourd’hui l’unique actionnaire de la firme, il y a de cela deux semaines, Hugo Girard détenait 50% des actions de New Era Fighting.

Il s’est depuis retiré, comme son association avec le projet avait provoqué une réaction négative dans ses affaires, mais l’enquête aura mené la SQ à découvrir que Claude Pépin, alias Ninja, un membre des Hells Angels et Luc Gauthier, un ancien membre des Jokers, défunt club-école des du groupe criminel organisé, avaient eu une école de boxe appelée Pro Boxe à l’adresse correspondant à Hugo Gym, établissement appartenant à Hugo Girard.

Cependant, l’homme fort a voulu ce jeudi remettre les pendules à l’heure. « Pro Boxe avait pignon sur rue au 693 Saint-Jacques à Saint-Jean-sur-Richelieu, qui est un complexe commercial de cinq ou six locaux, a-t-il expliqué selon ce que rapporte La Presse. Moi, je suis au 685 Saint-Jacques, la bâtisse à côté qui m'appartient. D'aucune façon, Pro Boxe a opéré à l'intérieur de mon établissement et les personnes identifiées ont agi comme entraîneurs à l'intérieur de mon bâtiment ».

Un autre point sur lequel Hugo Girard a dû se défendre, c’est que le gérant d’Hugo Gym est Daniel Fontaine, un homme arrêté en 2016 pour possession de stéroïdes. Durant l’audience de la RACJ, un autre expert de la Sûreté du Québec, Alain Belleau, a soulevé que Fontaine avait encore récemment des liens avec des membres des Hells Angels qui ont été condamnées pour trafic de stupéfiants.

Hugo Girard s’est toutefois encore une fois expliqué. « Ã? l'époque Daniel Fontaine était mon associé. Il est arrivé un événement, il a commis un délit pour lequel il s'est fait arrêter. Par la suite, j'ai racheté ses parts mais je l'ai gardé comme employé. Il a payé sa dette en ce qui me concerne. […] Ã? part au travail, je ne fréquente pas Daniel Fontaine », s’est-il défendu, toujours selon ce qu’a rapporté La Presse.

Il n’a cependant pas spécifié s’il allait continuer de l’employer à la suite des révélations de la SQ ce mercredi.

Une chose est cependant certaine, c’est la position catégorique d’Hugo Girard qui a réitéré qu’il n’entretenait aucune relation de près ou de loin avec les Hells Angels.

« Je ne fréquente aucun Hells Angels et je n'ai pas de contact avec eux, ni de près, ni de loin. […] Par contre, dans notre société, il y a des criminels. Par la force des choses, ces gens-là ont le droit de se promener, de faire des activités, d'aller au hockey, de voir des spectacles, et ce n'est pas nécessairement écrit dans leur front s'ils ne sont pas identifiés », peut-on lire dans l’article.

Hugo Girard a aussi indiqué que la police n’est jamais venue le voir à ce sujet, comme il mène et a toujours mené une vie rangée.

Reste que toute cette affaire fait des vagues et a fragilisé sa relation avec BMR. Son contrat a d’ailleurs été mis sur pause.

« Nous avons en effet pris connaissance des allégations énoncées par les médias hier soir. Dans un tel contexte, nous avons pris la décision de mettre temporairement en pause nos relations d'affaires avec Hugo Girard, jusqu'à ce que toute la lumière soit faite sur la situation. D'ici là, nous n'émettrons aucun commentaire supplémentaire afin de ne pas nuire au processus en cours », a déclaré la porte-parole de l'entreprise, Julie Crevier, par voie de communiqué, selon le journal La Presse.

L’homme fort a depuis envoyé une mise en demeure au Journal de Montréal, qui a ce mercredi publié un article « qui contient plusieurs informations qui sont fausses, trompeuses, tendancieuses et inexactes », peut-on lire dans une publication Facebook qu’il a partagée plus tôt cet après-midi. 

« J'entends défendre ma réputation avec toute la détermination que vous me connaissez. Merci pour votre appui. Cela compte beaucoup pour moi », a-t-il finalement ajouté.

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