Après avoir été déclaré coupable d’agression sexuelle et de viol par un jury new-yorkais le 24 février dernier, Harvey Weinstein était de retour devant le tribunal mercredi matin pour connaître sa peine. Le juge  James Burke a prononcé une sentence de 23 ans à l’homme de 67 ans, soit presque le maximum prévu pour ces infractions, fixé à 29 ans de prison. Les avocats du producteur déchu avaient plaidé pour la peine minimale, soit cinq ans.
L’AFP rapporte que l’accusé s’est à nouveau positionné en victime lors de son allocution en signifiant qu’il est possible qu’il ne revoie jamais ses enfants (âgés de six et neuf ans) et en revenant sur le mouvement #MeToo, qui a été lancé suite aux accusations qui ont été faites contre lui par des dizaines et des dizaines de femmes. « Je suis inquiet pour ce pays », a-t-il déclaré.
Six des femmes qui ont témoigné au cours du procès étaient présentes dans la salle d’audience et deux d’entre elles, celles dont les plaintes se sont traduites par la condamnation, se sont exprimées avant que le juge ne prononce sa sentence. « J'espère que [la peine] sera suffisamment longue pour qu'il prenne conscience de ce qu'il a fait, à moi et à d'autres, et se repente vraiment », a dit à la cour Miriam Haleyi, tandis que Jessica Mann a affirmé être « contrainte de porter le poids de cette expérience jusqu'à [sa] mort ».
Les avocats d’Harvey Weinstein ont indiqué qu’ils ont l’intention d’aller en appel, mais leur client devra tout de même commencer à purger sa peine dès maintenant.