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Gilbert Rozon ne veut pas qu’on se réfère à lui comme un « prédateur sexuel »
Crédit: Serge Cloutier

L’ancien président et fondateur de Juste pour rire a fait raturer des termes qu’il jugeait « calomnieux » dans la demande d’autorisation de l’action collective intentée contre lui. Il y a quelques mois, un regroupement de femmes intitulé Les Courageuses a enclenché un processus judiciaire afin de réclamer à Gilbert Rozon des dommages punitifs exemplaires au nom d’au moins une vingtaine de victimes, qui auraient été agressées sexuellement par le producteur entre 1982 et 2016.

Les termes « prédateur sexuel » et « viol » ont déplu au millionnaire déchu, a-t-on appris dans Le Devoir, le premier étant selon lui diffamatoire et le second relèverait du Code criminel. L’action collective est en processus d’être approuvée à la cour civile, qui utilise quant à elle les mots « agression sexuelle » plutôt que « viol ». Il sera cependant possible pour Les Courageuses de poursuivre leur entreprise, puisque la cour civile est autorisée à traiter des manquements au Code criminel : l’issue de cette requête ne pourra cependant jamais mener à l’incarcération du producteur, puisqu’une poursuite au civil vise davantage à l’indemnisation plutôt qu’à la punition. Ã? cela, il avait répondu qu’il n’avait pas l’intention de verser le sou à cette organisation.

Gilbert Rozon a également demandé à pouvoir interroger la comédienne Patricia Tulasne pendant 90 minutes, si la requête des Courageuses est approuvée. La comédienne, qui est également à la tête du regroupement, avait confié que sa vie avait basculé après le viol qu’elle aurait subi des mains du magnat de l’humour. Il y a quelques semaines, il faisait sa première apparition publique depuis la tempête qui l’avait fait tomber l’automne dernier. Il avait profité de cette occasion pour décrier qu’il était victime d’un « procès populaire ».

 

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Source:  Le Devoir

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