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Crédit: Capture d'écran La semaine des 4 Julie

Dimanche dernier à Big Brother Célébrités, Marie-Chantal Toupin, qui était en danger d’élimination avec Varda Ã?tienne, a offert tout un coup de théâtre en choisissant de quitter l’aventure volontairement. La chanteuse a préféré plier bagage après avoir tenu des propos dégradants envers Varda Ã?tienne, Richardson Zéphir et Jean-François Guevremont lors d’une soirée arrosée la semaine précédente.

Un événement qui a d’ailleurs fait beaucoup jaser, mais qui, selon Fabrice Vil, peut servir d’exemple afin de combattre la discrimination systémique. Le porte-parole du Mois de l’histoire des Noirs s’est d’ailleurs entretenu à ce sujet avec Julie Snyder lors de son passage à La semaine des 4 Julie, lundi.

Il est possible de se servir de la téléréalité pour illustrer ses propos, a soutenu Fabrice Vil, car la maison de Big Brother est un système qui fonctionne et qui est organisé selon plusieurs facteurs qu’on retrouve en société, soit « l’argent, le fait d’être un homme, le fait d’être un homme hétérosexuel, le fait d’être un homme blanc hétérosexuel ».

Ce n’est donc pas un hasard, selon l’entrepreneur social, que François Lambert, Emmanuel Auger, Jean-Thomas Jobin et Kevin Lapierre se soient ralliés ensemble pour influencer les décisions de la maison. Cependant, ce système se joue au détriment des minorités.

Pour donner un exemple concret, Fabrice Vil est revenu sur la façon dont Varda a dû se défendre auprès des autres pour leur rappeler qu’elle était la victime dans le conflit avec Marie-Chantal Toupin.

« C’est assez incroyable que Varda, une femme noire qui est aux prises avec des enjeux de santé mentale, ça ait tout prix pour qu’on comprenne que tout ce qu’elle faisait, c’était de se défendre par rapport à la discrimination qu’elle subissait. »

« Ça a vraiment pris un énorme travail, une énorme mobilisation pour qu’on en arrive justement à comprendre ce qui se passait et le rôle d’allié est essentiel là-dedans, parce que malgré la voix de Varda qu’on n’écoutait pas, ça a pris une Kim Clavel pour [changer la dynamique], tout comme Claude [Bégin] également qui a commencé à voir le pattern et de dire qu’il y avait quelque chose de pas correct. Mais ça, ça démontre à quel point c’est difficile de nommer les enjeux de discrimination pour que finalement le rapport soit renversé », a-t-il ensuite ajouté.

Une difficulté qui peut aussi être vue dans l’introspection qu’a faite Marie-Chantal Toupin dans cette affaire.

« C’est sûr qu’elle a fait des déclarations passées qui annonçaient peut-être qu’elle allait avoir des commentaires racistes, sexistes et homophobes. C’est un peu regrettable, mais au moins on l’a vue quand même s’excuser et [on a vu] comment c’est douloureux tout le travail qu’elle a fait à l’émission. »

Un fait que Fabrice Vil a souligné sur Twitter en visionnant l’épisode de dimanche dernier.

Questionné sur l’authenticité des excuses de la chanteuse par Julie Snyder, Fabrice Vil a simplement répondu : « Aujourd’hui, si elle nous regarde, tout ce que je lui souhaite, c’est de prendre soin d’elle ».

On espère également que le retour à la réalité de la chanteuse se fera sans anicroche et qu’elle sortira grandie de cette expérience. Elle semblait en tout cas être sur la bonne voie dans une entrevue préenregistrée et diffusée à La semaine des 4 Julie avant le passage en direct de Fabrice Vil.

« Elle n’a pas à vivre ça de par ma faute […]. Je préférais dire :  »Regarde, je suis désolée ». C’est beaucoup plus sage de laisser Varda là, pis moi, de quitter », a-t-elle en effet indiqué.

Capture d’écran La semaine des 4 Julie
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