Cheval-Serpent : Des fesses, de la violence et des conflits de famille

On a eu la chance de voir en primeur les trois premiers épisodes de Cheval-Serpent, une série qu’on attendait impatiemment depuis plusieurs mois et qui sera en ligne sur ICI Tou.tv Extra dès le 28 juin. On doit dire qu’on avait des attentes très élevées et que, dans l’ensemble, on n’a pas été déçus.

D’abord, même en regardant l’émission seul, on a l’impression d’être avec sa gang de chum dans une soirée arrosée au 281. Les chorégraphies sont assez hallucinantes et les danseurs donnent tout un show. On ne serait pas étonnés de se surprendre soi-même à siffler après notre TV! On est aussi plutôt impressionnés par la trame sonore dans le bar. Sex Bomb, I Put A Spell On You, I Was Made For Lovin’ You et plein d’autres grands classiques se retrouvent dans l’émission. Par contre, on se demande vraiment pourquoi les danseurs baissent leurs pantalons seulement jusqu’à sous leurs fesses. Ça a l’air plus ridicule que sexy, bien franchement. On est aussi plutôt déçus par l’absence de nudité frontale masculine. On a vu bien des fesses d’hommes et les seins de Catherine St-Laurent, mais, au risque de sonner comme une nymphomane qui n’a pas vu de pénis pendant des mois, ça manque de graine.

On doit mentionner le jeu des acteurs. C’est certain qu’en mettant en vedette Ã?lise Guilbault, Sophie Prégent, Daniel Parent, Marie Tifo, Francisco Randez et Guillaume Lemay-Thivierge, Cheval-Serpent misait fort là-dessus. Le pari est gagné. En trois épisodes, on les a vu passer par toute une gamme d’émotions qu’ils ont tous interprétée avec brio. On salue particulièrement la performance d’Ã?lise Guilbault dont le personnage vit des moments difficiles dès le départ. Le personnage de Marie Tifo est d’une froideur sans nom et, avec celui de Daniel Parent, on a trouvé notre duo de méchants dès le premier épisode. On est un peu moins impressionné par le jeu de Guillaume Lemay-Thivierge qui nous rappelle beaucoup trop son personnage dans Nitro : taciturne, mystérieux, violent, impulsif… quand il parle, c’est pour être direct, et il vaut mieux éviter de chercher le trouble avec lui.

Les relations entre les personnages sont d’ailleurs bien plus cruciales au récit que le fameux bar de danseurs. On comprend les liens qui les unissent (et les désunissent) au fur et à mesure que l’histoire progresse. Simone (Catherine St-Laurent) est la fille de David (Guillaume Lemay-Thivierge), mais aussi de Dorice (Sophie Prégent) et de Dominique (Ã?lise Guilbault) qui forment un couple homosexuel. David, un des propriétaires du bar, est le fils d’Odile (Louise Portal) et le demi-frère du maire de Montréal (Daniel Parent) qui cherche à faire fermer le Cheval-Serpent et dont la mère est interprétée par Marie Tifo. Vous êtes perdus? Nous aussi, un peu! Disons qu’avec cette grande famille élargie, on comprend bien que ce soit les conflits fraternels qui soient au centre du récit.

Ça pourrait bien partir de tous bords, tous côtés avec autant de personnages et d’intrigues possibles, mais pour l’instant l’histoire est assez bien ficelée et on alterne entre les scènes sexy, des moments violents et d’autres de gros drame. Une bonne dose de chacun! Par contre, les passages plus dramatiques sont souvent accompagnés d’un objet flou en premier plan. Une fois de temps en temps, c’est une chose, mais quand ça mange la moitié de l’écran, ça devient un peu gossant. Disons que c’est notre demande spéciale au directeur photo.

On attendait Cheval-Serpent comme la série de l’été et on ne revient pas sur nos paroles. On vous suggère sérieusement de binge-watcher tous les épisodes parce qu’avec des cliffhangers de même, c’est assez difficile de s’arrêter, merci.

Dans la galerie, vous pouvez voir toutes nos photos prises lors du visionnement de presse d’hier.

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Crédit photo: Serge Cloutier