Au début du mois de mars, Charles Lafortune témoignait de son bonheur suite à la présentation du deuxième budget de la Coalition avenir Québec (CAQ) qui annonçait débloquer dans les prochaines années un budget important pour venir en aide aux parents d’enfants en situation de handicap devenus majeurs et ayant toujours besoin de soins dits « exceptionnels ». Reste que le producteur avait de quoi se réjouir de nouveau, alors qu’un projet de loi a été adopté par l’Assemblée nationale pour modifier la Loi sur le Curateur public.
? titre de rappel, lors de la première saison d’Autiste, bientôt majeur, le docu-réalité mettant notamment en vedette Charles Lafortune, qui agit également comme producteur, sa femme Sophie Prégent et leur fils autiste Mathis, on avait suivi la famille dans son combat pour que les mesures entourant les personnes autistes ou qui ont une déficience intellectuelle ou physique changent. D’autant plus que le couple avait appris par le Me Laurent Fréchette, pendant l’un des épisodes, que selon la loi, seulement l’un d’entre eux pouvait être curateur de leur fils. En d’autres mots, seulement Sophie Prégent ou Charles Lafortune peut être tuteur de leur fils. Chose qui inquiétait Charles Lafortune, car malgré le grand amour qu’il vit avec Sophie Prégent depuis plus de 10 ans, il se pourrait que dans le futur, leur situation change et que l’un d’entre eux ne puisse avoir son mot à dire sur les décisions prises pour Mathis. Une rencontre avec le premier ministre François Legault avait même eu lieu, et ce dernier avait admis que les choses devaient changer.
Il semble que cette rencontre a continué de faire son bout de chemin, car Charles Lafortune a partagé un message qu’il a reçu de Me Laurent Fréchette lui-même : « Journée historique puisque le Projet de loi 18, qui réforme la Loi sur le Curateur public, vient d'e?tre adopté par l'Assemblée nationale. D'ici deux ans, cette nouvelle loi entrera en vigueur, le temps d'informer la population des changements apportés et de former les divers intervenants (notaires, avocats, juges, travailleurs sociaux…), les ministe?res et les organisations. »
« Je suis heureux d'avoir été partie prenante a? certaines discussions et propositions, notamment que les deux parents d'un enfant vivant avec une déficience intellectuelle ou un trouble du spectre de l'autisme puissent devenir cotuteurs aux biens et/ou a? la personne de leur enfant lorsque celui-ci atteint sa majorité. […] Une fois en vigueur cette nouvelle loi régularisera cette fa?cheuse situation. A? l'avenir, les personnes vulnérables seront dorénavant mieux considérées dans leur processus décisionnel et leurs droits mieux respectés. Réjouissons-nous! », a-t-il également écrit au producteur.
On se réjouit pour le producteur, mais aussi pour toutes les familles touchées par ce problème qui sera bientôt une histoire ancienne!