Ce mardi, au palais de justice de Montréal, André Boisclair a plaidé coupable à deux chefs d’accusation d’agression sexuelle.
En effet, il a admit avoir dirigé un viol collectif et agressé un homme sexuellement.
« J'ai un mal de vivre qui ne veut juste pas partir »
L’une des deux victimes, un jeune homme agressé par l’ancien chef du Parti québécois en 2014, s’est exprimé devant le juge le 20 juin 2022.
La première victime s’est confiée au palais de justice de Montréal. C’est La Presse qui a rapporté : « Depuis que j'ai franchi la porte de la demeure de M. Boisclair, plus rien ne va ». La victime a par la suite expliqué son agression sexuelle l'a empêchée de terminer ses études et a « décuplé » son anxiété. « J'ai un mal de vivre qui ne veut juste pas partir ».
La Couronne et la défense se sont entendues sur une peine de deux ans moins un jour d’emprisonnement.
Rappelons qu’en mai 2020, internet s’est rapidement enflammé à l’annonce d’André Boisclair accusé d’agression sexuelle armée. L’ancien chef du Parti québécois s’est rendu à la police vendredi matin pour répondre à ces accusations, suivant des faits qui auraient eu lieu au début de 2014 et qui impliqueraient également une autre personne, en plus de la victime alléguée dont l’identité est protégée.
Les réactions ont été vives après que la nouvelle a été rapportée par plusieurs médias, d’autant plus que l’ex-politicien n’en est pas à ses premières frasques, lui qui avait dû admettre en 2005 avoir déjà consommé de la cocaïne en plus d’avoir été condamné il y a deux ans à verser une amende pour avoir conduit avec les facultés affaiblies.
Parmi les nombreuses personnes qui se sont prononcées, on compte quelques personnalités publiques, dont Martin Petit et Louis-Philippe Rivard, le conjoint de Josée Boudreault.
« Je ne suis pas psy, mais je pense qu'au fond André Boisclair voulait rentrer dans les Hell's », a lancé Martin Petit.
Puis, toujours prêt à donner son avis sur l’actualité, François Lambert a consacré un segment de sa capsule quotidienne En prenant votre café au dossier. « André Boisclair, qui a eu huit vies, qui est l’ancien chef du Parti québécois, qu’on a nommé à New York, qu’on a envoyé dans le Grand Nord, qui a eu des postes partout et pourtant, il se fait prendre partout. Il y a des gens qui sont clean, clean, clean qui ne réussissent pas à avoir la moitié de ce que ce gars-là a eu comme chances dans la vie. […] C’est sûr qu’il est seulement accusé, mais son parcours, à un moment donné, il faut arrêter de donner des chances à quelqu’un. Il représente quand même le gouvernement. […] Ben je pense que cette fois-ci, il vient de se couper toutes ses chances ».
Le juge rendra son jugement le 18Â juillet prochain.
Plus de détails suivront.
