Si vous avez visionné le choquant documentaire de Netflix sur les horreurs commises par l’ancien millionnaire coupable de nombreux abus graves Jeffrey Epstein, décédé en août 2019 derrière les barreaux du Metropolitan Correctional Center de New York, vous serez un brin satisfait de l’arrestation de l’une des collaboratrices d’Epstein dans ce cas comptant des centaines de victimes et impliquant une multitude de personnalités publiques sur une période de près de 30 ans, des années 1990 à 2019.
Depuis que Jeffrey Epstein : Filthy Rich a atterri sur la plateforme de streaming en mai dernier, on ne cesse d’espérer que la justice trouve son chemin en lien avec les multiples collaborateurs d’Epstein (dont le suicide avait généré des théories selon lesquelles il aurait été assassiné pour ne pas compromettre ses puissants amis). Pour décrire brièvement cette affaire entourant l’ancien homme d'affaires et pédocriminel américain, celui-ci aurait bâti tout un réseau de trafic et de prostitution de mineures impliquant entre autres des personnalités puissantes de la politique, du divertissement et même de la famille royale britannique (le prince Andrew figurant parmi les utilisateurs de ce réseau, dont le lien avec une des victimes Virginia Roberts Giuffre a été prouvé), en plus d’abuser lui-même de mineurs. Bill Clinton, Harvey Weinstein et Donald Trump ne sont quelques noms qui ont aussi été cités dans ce terrible scandale.
Ghislaine Maxwell, ex-collaboratrice et ex-conjointe d’Epstein, aurait participé activement à ces abus à ses côtés et aurait manipulé un bon nombre de jeunes filles pour arriver à ses fins. Cette dernière a finalement été arrêtée ce jeudi dans une magnifique propriété du New Hampshire où elle s’est récemment installée, aux Ã?tats-Unis, près d’un an après le « suicide » en prison du financier new-yorkais. Maxwell est inculpée pour trafic de mineures et accusée d'avoir recruté des jeunes filles victimes d'abus sexuels commis par son ancien compagnon.
L’Anglaise de 58 ans a comparu jeudi après-midi par visioconférence (pandémie oblige), devant une juge fédérale du New Hampshire. Maxwell serait restée très peu loquace, avant d’être transférée dans une prison de New York, où se tiendront les prochaines audiences. Six chefs d’accusation pèsent contre elle pour incitation à des actes sexuels illégaux, pour avoir « aidé, facilité et contribué aux agressions sur mineures de Jeffrey Epstein », de 1994 à 1997, ainsi que pour « avoir menti de façon répétée » sous serment lors d’un procès au civil en 2016.
Les trois victimes présumées dans l’acte d’accusation de Maxwell, toutes mineures à l’époque des faits, auraient été amenées par Ghislaine Maxwell dans les résidences d’Epstein à Manhattan, en Floride, au Nouveau-Mexique, ainsi que dans sa propre résidence à Londres, avant d'être agressées sexuellement.
La procureure fédérale de Manhattan Audrey Strauss raconte que Maxwell se liait d’amitié avec les jeunes filles et banalisait les abus qu’Epstein et elle leur infligeaient en se déshabillant devant elles et en participant à des massages sexuels forcés. Ces nombreux chefs d’inculpation contre la fille de l’ex-magnat britannique Robert Maxwell pourraient lui valoir la prison à vie si elle est condamnée. Ce dossier sera à suivre de près!